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Contraintes physiques du milieu montagnard

Tout élément du milieu susceptible d’agir directement sur les êtres vivants, durant, au moins, une phase de leur cycle de développement, constitue un facteur écologique. L’écologie distingue les facteurs abiotiques, de nature physique ou chimique, tels ceux liés au climat, au relief, à la qualité du sol ou de l’eau, et des facteurs biotiques, dus à l’influence des êtres vivants. 

Les facteurs abiotiques 

Les facteurs climatiques :

  • La luminosité qui se caractérise  par son intensité, sa longueur d’onde, sa durée, l’alternance des périodes d’éclairement et d’obscurité.
  • La température, ce facteur peut être repéré par sa moyenne annuelle ou la moyenne du mois le plus chaud ou le plus froid, ou encore par le nombre de jours de gelée.
  • La pluviosité, qui s’apprécie selon le volume d’eau, ou encore selon la répartition des précipitations au cours d’un période donnée.
  • L’hygrométrie qui caractérise la teneur en vapeur d’eau de l’air.
  • Le vent.
  • La neige, qui exerce des effets thermiques et mécanique. Elle raccourcit la durée de la période de vie active. Dans les combes à neige, dépressions ou la neige s’accumule durant 10 mois à l’étage alpin, on trouve très peu d’espèces. Mais c’est également un excellent manteau protecteur contre le froid.
  • La pression atmosphérique.
  • L’ionisation de l’air, soir sa teneur en particules chargées électriquement.

Les facteurs non climatiques :

  • Les conditions topographiques, elles influencent l’ensemble des facteurs écologiques. L’orientation influence la durée de l’ensoleillement et sa qualité. L’altitude influence la température, l’humidité et nombre d’autres paramètres.
  • La texture du sol, qui précise la composition granulométrie du sol (cailloux >20mm ; graviers : 2 à 20mm ; sables : 2mm à 20 microns ; limons : 20 à 2 microns ; argiles < 2 microns)
  • l’eau dans le sol (son hygrométrie).
  • L’acidité qui est en liaison étroite avec la teneur en calcium du sol.
  • Les éléments minéraux, le calcaire soluble influence la répartition des végétaux. Une teneur en sel trop élevée élimine la plupart des végétaux.

Quelques incidences de l’évolution des facteurs écologiques sur le versant d’une montagne.

Le guide de l'Ecologie - ed. Delachaux et Niestlé

Pour une élévation en altitude, on constate en règle générale :

Une diminution :

  • de la pression atmosphérique qui à 5750m est la moitié de celle de la plaine
  • de la tension de vapeur d’eau qui à 2000m et moitié de celle de la plaine
  • de la température moyenne de l’air, qui s’abaisse de 0,65°C par 100m d’élévation
  • de la période de végétation, qui diminue de 6 à 7 jours par 100m d’élévation
  • de la biodiversité : pour une élévation de 600m, il y a deux fois moins d’espèces de lichen, de batraciens et d’oiseaux.

Une augmentation :

  • du gel : à 3100m, 313 jours de gel par an (je ne sais pas à quelle latitude cela est mesuré)
  • de l’enneigement : 3% de chutes supplémentaires et 10 jours supplémentaires de neige au sol par 100m d’élévation
  • de l’intensité lumineuse, des rayonnements ultraviolets et cosmiques et des mutations biologiques
  • des vents (vitesse double de celle de la plaine vers 2500m)
  • des plantes vivaces (au-dessus de 2200m, les plantes annuelles ne représentent plus que 5% du tapis végétal)

Un déplacement en latitude vers le Nord équivaut à un déplacement en altitude vers le haut.