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Epreuve d’orientation AURA avril 2025

Cette épreuve part en cacahuète...

Lundi 5 mai 20h00 publication du lieu de l’épreuve : la station de ski de la Croix de Bauzon en Ardèche. Présence obligatoire de tous les candidats sur place le lendemain matin à 6h30..Publication des partants de la première heure, puis site probaamm à consulter pour la suite. Dans leur grande mansuétude les organisateurs ont également affiché une liste papier pour les départs suivant. Ne serait-il pas plus simple, comme dans les Pyrénées, de convoquer les candidats la veille pour leur remettre dossard, doigt électronique et leur heure de départ ? Ça éviterait aux candidats qui partent à 10h30 de poireauter 4h.

La météo : vent sur les parties hautes, parfois brouillard et un froid glacial. Alors, on sait bien que c’est comme ça, que l’on doit faire avec la météo, et que c’est largement mieux un proba quand il y a du soleil et qu’il fait 18°. Mais là, c’est comme ça, rien à dire contre Dame Nature.

214 candidats sur le papier, sûrement une vingtaine qui ont déclaré forfait, comme d’habitude. Donc, il devait y avoir 180 ou 190 candidats sur le terrain.

19 balises. Section 1 jusqu’à la balise 4, section 2 (orientation) de la 4 à la 11, section 3 (physique) de la 11 à la 18, PTV de la 18 à l’arrivée.

Des balises sur des points caractéristiques sur la carte, mais plein de points caractéristiques identiques à proximité qui ont induits les candidats en erreur (pour les rochers surtout).

Des zones végétalisées impénétrables, remplis de ronces, des terrains très pentus et dangereux. Des zones ont été hachurées sur la carte, donc interdites pour des raisons évidentes de dangerosité. Les candidats ont fait confiance, si la zone n’est pas hachurée, c’est que je peux y aller. Ils se sont donc lancés dans des zones adjacentes aux zones hachurées, mais qui étaient tout aussi dangereuses et se sont retrouvés en difficulté/danger. Quid de la sécurité ? (vraiment, il y a un ouvreur qui a validé ça ?? j’en doute)

Résultats à l’arrivée, moins de 10 réussites (j’ai entendu 5, 7, je ne sais pas exactement) dans les temps avec toutes les balises. Cette épreuve est-elle maintenant dessinée pour une élite, un délire de traceur qui veut se faire plaisir et qui se fout de l’esprit de l’examen ? Allo!! C’est juste l’examen probatoire d’entrée en formation d’AMM ! Alors, oui, bien sûr, on parle de repêchage, comme à chaque fois maintenant, c’est systématique. Mais je suis désolée, ce principe, et j’en parlerai plus loin, n’est pas satisfaisant et ça prouve que l’épreuve n’est pas bien calibrée. Certains candidats ont été grandement encouragés à poursuivre malgré leur retard conséquent (bizarre, non??), comme si l’organisation avait pris la mesure en cours d’épreuve (c’est un peu tard) du désastre final.

Les cartes : je ne vous en mets que deux, juste pour avoir une idée du parcours pour ceux qui n’y étaient pas.

Deux choses, notamment, me posent problème

  • Le calcul des temps

Le calcul du kilomètre effort, je le rappelle, est défini dans l’arrêté relatif à la formation spécifique du DEA-AMM, annexe I qui fixe les modalités de l’épreuve d’orientation.

« Calcul du kilomètre-effort (km-ef) entre deux points: 1 km-ef = Distance topographique (donc sur le terrain, non?) en évitant les zones infranchissables (en km) + 10 fois le dénivelé positif cumulé (en km) + 1 fois le dénivelé négatif cumulé (en km). » Ça c’est l’arrêté 2023.

L’arrêté 2019, le précédent donc, était un peu plus précis et stipulait : « Le kilomètre/effort correspond à la somme de la longueur de la trajectoire idéale exprimée en km, de 10 fois le dénivelé positif exprimé en km et d’une fois le dénivelé négatif exprimé en km. »

Alors j’ai cherché une définition de la « distance topographique » et voilà ce que m’a donné l’IA :

« Une distance topographique est une mesure de distance qui prend en compte la configuration du terrain, comme les variations d’altitude, les courbes, les obstacles naturels (collines, vallées, rivières) ou artificiels (routes, bâtiments). Contrairement à la distance euclidienne (distance en ligne droite), elle reflète le chemin réel qu’un individu ou un véhicule doit parcourir pour se déplacer d’un point à un autre sur une surface topographique ».
 

Si on en croit cette définition, l’arrêté qui fixe les règles de l’épreuve d’orientation dit bien en parlant de distance topographique, que le km effort doit être calculé en suivant la trajectoire réelle parcourue sur le terrain pour aller d’une balise à une autre et non la ligne droite. CQFD.

Pour les timings, on multiplie le kilométrage effort par 10′ au km pour les temps mini, et par 12′ pour les hommes et 13′ pour les femmes, pour les temps maxi. Par exemple, une distance sur le terrain de 5km, un dénivelé positif de 200m et négatif de 300m, va nous donner 5+2+0,3=7,3 km effort. Pour les hommes, temps mini 1h13′, temps maxi 1h28′.

Or, je me suis « amusée » à regarder plus précisément ce calcul sur cette épreuve et je suis très surprise..

Sur un parcours donné, j’ai comparé les temps calculés par les organisateurs avec les temps calculés sur la base de la ligne droite (les traits rouges que vous aviez sur vos cartes entre les balises), et sur la base de ce que moi j’aurais fait sur le terrain et que j’envisage comme étant la trajectoire idéale, ou au moins une des trajectoires idéales.

Résultats, les temps des organisateurs sont, sur les sections 1 et 2, à 8′ près, ceux calculés sur la ligne droite, et inférieurs à ceux calculés sur l’itinéraire idéal de 15′ à 20′. Sur la section 3, c’est énorme : temps des organisateurs et temps sur la ligne droite identiques, en moyenne sur les parcours pour les femmes 4h, temps calculés sur l’itinéraire idéal…..5h30

Et tout ça, c’est sur le papier, donc sans prendre en considération la pénétrabilité des zones végétalisée et la technicité des terrains.

De plus, les temps des différents parcours sont étrangement similaires, de 1′ à 5′ près sur toutes les sections, alors qu’il peut y avoir de grosses différences de placement des balises sur le terrain en fonction des parcours et donc des approches plus ou moins longues. Ceci prouve encore que le  calcul est basé sur la distance en ligne droite, car très peu de différence entre les parcours avec cette option.

Il y a quand même un gros problème!

  • La physionomie de la section 3, section « physique »

Sur cette section, les balises ne devraient être que des balises de direction et non des balises d’orientation. Elles sont placées de façon à faire emprunter un itinéraire choisi par les organisateurs pour faire faire aux candidats le dénivelé et la distance correspondant  aux 14 à 18km effort définis par l’arrêté.  Pour moi, certaines des balises 12, 13, 14 et 15 n’ont rien à faire là. 

Je reprends mes calculs de kilométrage effort faits plus haut. En ligne droite, ce qui correspond au calcul des organisateurs, j’ai déjà 18,7 km effort sur la seule section 3..Si je fais sur la ligne idéale 25,7 km effort…Normal que l’on ait 1h30 de différence sur les temps de cette section.

En cumulé, sur l’azimut (trace directe entre les balises), 32,5km effort. Ok, on est bien sur les distances fixées par l’arrêté. SAUF QUE, les candidats ne progressent pas sur une ligne droite entre les balises. Sur un itinéraire idéal, je suis à 43,7 km effort!! Soit une épreuve avec un temps max. pour les hommes de 8h45 et pour les femmes de 9h30.

Conclusion : cette épreuve était infaisable dans les temps, sauf pour quelques personnes, soit championne d’orientation, soit biathléte, soit les deux. Elles ont tout mon respect d’ailleurs d’avoir réussi cette épreuve dantesque. Tout mon respect aussi à tous les candidats qui sont allés jusqu’au bout, même hors délais, et qui n’ont rien lâché.

Un peu énervée...

A chaque épreuve son lot de surprises. Les candidats ne savent plus à quoi s’attendre. Un coup c’est l’orientation fine qui est trop fine (Les Angles 2024), mais ça encore c’est compréhensible car tous les terrains ne se valent pas et certains sont plus faciles que d’autres, ok, on va dire ça. Un coup, c’est la section physique qui ne correspond pas à la définition. Qu’est ce que ça va être la prochaine fois ? J’ai l’impression que cette épreuve est devenue une loterie. Il y avait au départ des candidats, pas la majorité à mon avis certes, bien préparés physiquement et techniquement, qui tentaient cette épreuve, souvent pas pour la première fois, qui, si les temps avaient été calculés normalement auraient pu réussir ce parcours. Ils sont dégoûtés et je les comprends. 

Et le coup du « repêchage »… C’est bien beau de dire, que de toute façon, on va repêcher. On dirait que le repêchage est là pour pallier les défauts de l’organisation. Si une épreuve est bien calibrée, correspond aux textes, est éprouvée en amont sur le terrain dans les conditions réelles, les problèmes sont anticipés, si éventuellement il y a un plan B, il ne devrait pas y avoir besoin de repêchage. Il y a des temps sur la carte des candidats, ces derniers essayent de s’y tenir. Voir qu’ils vont être ou sont hors délais, même si on leur a dit au départ de continuer quand même, les plonge dans la détresse psychologique, leur fait perdre leurs moyens, leur motivation et souvent, ils abandonnent. A quoi bon avoir des temps sur le papier si c’est pour ne pas en tenir compte ? Il n’y a pas si longtemps que ça, que l’on ne me dise pas que c’est en raison du nouvel arrêté, un CO est une CO quelques soient les contraintes qu’on y met, elles doivent être prises en compte, les épreuves étaient bien calibrées. Les candidats avaient des temps à respecter, t’étais dedans c’était bien, tu n’y étais pas t’étais éliminé. C’était carré (j’aime bien)). Il y avait à chaque proba entre 35 et 20% de réussite en moyenne, les candidats le savaient, ils se préparaient pour, et si ça passait pas, ils recommençaient, et ils avaient plus ou moins confiance en leur réussite future en s’entrainant davantage. Maintenant, c’est le flou total. Même les bons se font éliminer. Ce n’est pas normal! Et réparer les dégâts avec un repêchage, non plus!

D’ailleurs, ce repêchage, il se fait sur quelle base ? On applique une majoration sur le temps de ceux qui ont toutes les balises, on regarde combien il y en a qui passe, et si ça suffit pas on augmente la majoration pour avoir le quota souhaité ? C’est pas un peu arbitraire tout ça ? D’autant plus que ceux qui sont partis dans les premiers et qui étaient hors délais à la fin du parcours physique ont pu enchainer quand même sur le PTV, ont donc bouclé leur parcours en intégralité, et sont susceptibles d’être repêchés, alors que ceux qui sont partis en dernier, et se trouvaient dans les mêmes conditions, ont été empêchés de le faire et ne disposent donc pas des mêmes chances. Est-ce juste ?

De plus, laisser passer des candidats hors délais sur ce genre d’épreuve, c’est ouvrir la porte aux problèmes de sécurité. Pourquoi laisser passer des gens déjà en retard sur la ph2, alors que derrière, il y a la partie la plus difficile et que l’on va perdre la moitié des gens sur le parcours ? En termes de sécurité, puisqu’il parait que dans notre métier c’est important, je trouve ça moyen.

Dans le meilleur des mondes

Dans le meilleur des mondes, ça pourrait se passer comme ça :

  • les candidats sont convoqués la veille de l’épreuve  pour recevoir leur dossard, leur doigt électronique, leur heure de départ pour le lendemain (c’est déjà le cas dans les Pyrénées) ;
  • lors de cette convocation, ils sont réunis dans une salle où on va leur présenter l’épreuve du lendemain, la météo, le terrain, leur donner des consignes précises et strictes, ils pourront même poser des questions..(je crois qu’il y a un métier dans lequel on doit faire ça avec des clients…laissez moi réfléchir…ah oui, AMM);
  • les cartes, doigts et dossards, sont récupérés auprès des éliminés à chaque porte horaire, ça évite que des candidats poursuivent le parcours contre l’avis des organisateurs, ou s’ils le font, les organisateurs n’en sont plus responsables ;
  • ceci implique bien sûr que les temps impartis sont justes ;
  • les traceurs se rendent sur place pour faire le parcours et vérifier la faisabilité de leurs itinéraires, la pénétrabilité des forêts et landes, les problèmes éventuels de sécurité pouvant survenir ;
  • ils font les changements nécessaires au bon déroulement de l’épreuve en amont, changement de position d’une balise sur la carte, raccourcissement d’un itinéraire, re-calcul des temps, etc ; 
  • les traceurs ne se contentent pas de reprendre la distance à l’azimut, le dénivelé donnés par le logiciel de traçage et de multiplier par les temps au km effort pour avoir les temps de passage, ils prennent chaque parcourt, envisagent les traces idéales, voient les distances parcourues réellement, font leurs petites multiplications, et on a des temps de course qui correspondent à l’épreuve. Alors, oui, ça prend énormément de temps, mais, sauf si on en a rien à faire, car on se dit que ce n’est pas grave, de toute façon à la fin on va repêcher les candidats, c’est comme ça que ça devrait se passer, non ?
  • on ne laisse pas passer les candidats hors délais, car les temps calculés sont justes, et correspondent au niveau de sélection exigé par cette épreuve ;
  • les organisateurs sont souriants et parlent gentiment aux candidats stressés) (oui, je sais, ça, ça risque d’être compliqué)) ;
  • liste non exhaustive..

Bref

La commission de validation de l’épreuve va se dérouler le 13 mai. Ils vont y décider jusqu’à quel temps de retard ils vont repêcher les candidats ayant toutes les balises. Ils devraient faire un débriefing de l’épreuve dans son ensemble pour tirer les enseignements des dysfonctionnements (espérons),  et pouvoir faire en sorte que ça se passe mieux la prochaine fois.

Enfin, ça aussi, c’est dans le meilleur des mondes…

Ce qui est sûr, c’est que c’est encore une épreuve pour rien, car faussée, pour nombre de candidats qui en valent le coup, et qui font des sacrifices professionnels, familiaux, financiers pour arriver à rentrer dans la formation d’AMM.

Un conseil, si vous avez les moyens et du temps, car il va maintenant falloir attendre 4 ou 5 ans, allez passer le probatoire à la Réunion!! ou en Corse!!

Cet article a 18 commentaires

  1. Cindy B

    Il n’y a plus d’épreuve en Corse il me semble

  2. Merci Marie-Pierre pour ton analyse fine de ce proba enfin de cette épreuve infinie dans le temps et l’espace! J’étais présent pour ravitailler les candidats avec notre association objectif AMM. J’ai vu aussi la difficulté des organisateurs à récupérer les dossards, cartes et doigts électroniques: « Chacun récolte ce qu’il a semé » (Saint Paul aux Galates 6,7)

    J’espère que les prochains probas soient plus respectueux du texte de la réforme, bien qu’il soit compliqué à interpréter pour le calcul du km effort comme tu le soulignes si bien. J’espère aussi que les prochains probas soient à l’image de la profession d’AMM: respect de l’intégrité et la sécurité physique et morale de chacun des candidats, respect de l’environnement et de la montagne.

    Enfin, je souhaite que nous puissions avoir plus de transparence sur le jury qui aura lieu bientôt et connaître ce qui s’est passé en amont de ce proba (calcul km effort, traceurs), pendant ce proba (ouvreur homme et femme, temps et trace suivie) et après (comment est calculé ce fameux repêchage à partir de quel texte, quel critère, un pourcentage d’admis à satisfaire?)…

    Cette transparence amènera peut-être une communication plus claire sur les prochains probas afin que les candidats reprennent confiance en eux et reviennent au prochain proba en connaissance de cause.

    1. Marie-Pierre

      Bonjour Corentin, merci pour tes commentaires très pertinents. Oui, la transparence !! Ce n’est pas leur fort, que ce soit pour le QCM ou l’orientation. On cache l’incompétence comme on peut.. Bonne journée

  3. Alex Rémy

    Merci Marie-Pierre de cette intervention et, surtout, de la parfaite pertinence de votre analyse.
    C’était mon 2ème proba après le proba de septembre 2024 aux Angles… Je pensais qu’en septembre, l’organisation n’était pas au point et que des leçons en avaient été tirées. Finalement non, puisque ce proba était encore davantage hors norme.
    Je vous confirme que la partie 3 était non seulement très physique, mais qu’elle était également la plus corsée en terme topo. Sur mon parcours, les balises 12, 14 et 16 étaient bien trop techniques pour les trouver proprement sur une carte au 1/25000, d’où des pertes de temps très importantes. Et tout particulièrement la balise 16 (la 3ème d’un nid de balises, qui ne figure pas sur les 2 cartes données en ref) où on s’est retrouvé à une dizaine de candidats pendant au moins 30 minutes sans la trouver. Manifestement, cette balise n’aurait jamais dû être positionnée là où elle était placée, puisque la carte ne représentait que très mal la réalité du terrain. Vraiment rageant vu les efforts et les sacrifices qu’on consent durant des mois pour réussir le proba dans l’optique d’être AMM.
    Au final, des abandons très nombreux et quelques poignées de candidats ayant fini le parcours, mais dans leur grande majorité avec des temps dépassant très largement les maxi autorisés.
    Si l’organisation ne prend pas conscience du fait que cette épreuve est devenue ubuesque, je crains que de nombreuses personnes très motivées par le métier d’AMM finissent par abandonner leur projet.

    1. Marie-Pierre

      Bonjour Alex, merci pour ton commentaire qui confirme les récits des uns et des autres. oui, ça demande bcp de sacrifices, ce qui me rend triste, c’est de voir à quel point les organisateurs se moquent des candidats. Ça ne donne en effet pas envie de poursuivre les efforts. J’ose encore espérer un sursaut de la part des organisateurs, sinon effectivement, ils vont se retrouver sans stagiaires, et ça finalement, c’est la seule chose qu’ils craignent. Bonne journée

  4. Laurie

    Salut Marie Pierre et merci pour le temps que tu passes à te faire la voix des candidats à cette épreuve devenue irréalisable.
    Est-ce que ton discours remonte directement aux organisateurs de l’épreuve ? Si non, comment le faire remonter ?
    Une autre question, qu’est-ce que tu entends quand tu parles d’attendre 4 à 5 ans ?
    Merci d’avance pour ta réponse,
    Longue vie au métier d’AMM (que j’ai la chance de pratiquer, ayant passé un proba tout à fait honnête en 2020),
    Laurie

    1. Marie-Pierre

      Bonjour Laurie, j’en ai discuté avec le président d’un des syndicat, j’espère qu’il fera remonter tout ce qui est dit dans cet article. Le proba à la Réunion ayant eu lieu au mois d’avril de cette année, le prochain ne devrait pas se faire avant plusieurs années. En général, il y en a un là-bas tous les 4-5 ans. Bonne journée

  5. Olivier

    Marie-Pierre, j’ai beaucoup aimé ton article! J’aimerais ajouter un aspect arbitraire du repechage, qui est uniquement basé sur le temps. Si un délai de 30 min sur une section de 2h30 est accepté, cela fait une «erreur» de 20%. Or, une seule erreur de balise sur 18, erreur souvent motivée par l’empressement dû au retard, induit une erreur de seulement 5,6%, mais est quand même éliminatoire. Je ressens le repechage basé uniquement sur le temps plutôt injuste, du fait de l’impact du stress d’être en retard sur l’orientation. Dans un monde non idéal, i.e. S’ils n’arrivent pas à organiser une CO réaliste, je duggère que ce serait juste de proposer un repechage avec une valeur, par exemple 15% d’erreur appliquée au temps ET au nombre de balises. C’est une idée comme ca, sujette à reflection

    1. Marie-Pierre

      Bonjour Olivier, tu as raison, c’est complètement arbitraire. J’ai rajouté un petit paragraphe là dessus ce matin. Bonne journée

      1. Olivier

        🙏
        En tout cas je suis admiratif de ton implication, encore merci

  6. Helene

    Bonjour Marie Pierre,
    Merci pour ce retour mais je suis un peu interloquée par ce qui est sous-entendu sur le proba de la Réunion.
    J’ai raté le proba en avril et bien qu’il y ait eu près de 50% de réussite, la plupart des candidats ont été repêchés avec parfois plus d’une heure de retard.
    Ainsi, aucune femme n’est arrivée dans les temps, et dès la première section, ils ont ajouté 15’ sinon plus de la moitié des candidats auraient sauté.
    C’est dommage de sous-entendre que le proba est plus facile ici… Il y a moins de candidats et certainement la nécessité de « remplir » la formation en local mais je ne crois pas qu’il soit plus facile sans les repêchages.

    Ceci dit, je vais être obligée de faire le voyage en septembre pour l’Occitanie, ça me permettra de comparer.

    1. Marie-Pierre

      Bonjour Hélène, loin de moi l’intention de mettre en doute les capacités de réussir le proba des uns et des autres. Ceci dit, il faut juste constater, sur le papier en tout cas, que les balises de la section physique étaient toutes sur les sentiers, c’est tout. En cela, il paraissait plus facile, oui. Je n’étais pas sur le terrain, donc je ne peux donner une analyse qu’à partir de la carte, et je te remercie pour cela de ton commentaire. Mais le fait qu’il y ait eu des rattrapages, montre bien que chez vous non plus, l’épreuve n’était visiblement, pas bien calibrée. Cet article sert donc l’ensemble de la communauté quelque soit le lieu de passage du proba. En tout cas, j’espère que les choses vont changer et que lorsque tu viendras dans les Pyrénées, ce sera pour te livrer sur une épreuve juste, impartiale, et organiser dans l’esprit du métier d’AMM. Bonne journée

  7. Proba Run

    Bonjour Marie-Pierre,
    j’ai participé au proba de la réunion en avril. Voici mon retour sur celui-ci.
    Il ne me semble pas non plus totalement dans le cadre du référentiel. J’ai fais le même exercice que toi sur ma carte, et j’arrive à 21,5km, D+1860m, D-1426m, ce qui fait environ 41,5km effort, donc supérieur au 35 km effort max du référentiel.
    Et mes données sont calculées sur les chemins lorsque les balises le sont et en azimut pour le hors sentier.
    La partie orientation m’a semblé assez simple sur la définition de poste et la stratégie entre les postes. Par contre la végétation sur les balises nécessitant de sortir des sentiers est très peu (voir pas) pénétrante, donc beaucoup de perte de temps. La partie physique était assez violente avec la descente et remontée d’un rempart au bout de 5h de course (c’est un mur, comme il y a peu en métropole). Et ensuite il fallait enchainer sur l’orientation fine, qui du coup n’était plus rendu si simple vu l’effort à fournir avant et la végétation a traverser. Je pense que les portes horaires étaient trop courte, et mis à part un ultra trailer qui connait les terrains techniques de la réunion, et qui est formé à l’orientation passait dans les temps. En résumé, le terrain, la végétation, la chaleur fait que c’était dur physiquement et mentalement, mais c’était contre balancé par une orientation moins technique, comparé par exemples aux 2 cartes du proba aura. Ce que je retiens aussi, c’est que ces portes horaires trop courtes ont tendance à démotiver. Ce n’est qu’une analyse personnelle, j’étais préparé techniquement et physiquement, j’ai validé le proba, mais pas dans les temps sur la section physique.

    1. Marie-Pierre

      Bonjour, merci pour ton témoignage. Et si les temps ont été calculés comme ici, c’est normal qu’ils aient été trop short. Et oui, ça démotive, c’est pour ça que je dis que cette épreuve, dans l’état actuel des choses, est faussée. Bonne journée

  8. Mael

    Bonjour Marie-Pierre,
    Merci pour ce retour ainsi que pour le travail que tu réalises sur ton site !
    Ayant passé ce proba, je ne peux que confirmer ton compte rendu, en particulier sur les horaires, les balises de la section 3 et les ronces.
    En ayant réussi à trouver les balises de manière plutôt efficace, j’ai réussi à terminer tout juste dans les temps. En vérifiant ma trace avec l’orga à la fin, j’ai vu que j’avais fait une erreur sur une balise (balise 10 sur les cartes).
    Penses-tu qu’un repêchage dans ce cas (temps respecté et d’une erreur de balise) puisse être possible ? Même si comme tu l’as dit les conditions de repêchages sont assez floues et que ce n’est pas une solution en soit.
    Encore merci pour ton travail, bonne journée 🙂
    Mael

    1. Remy

      J ai été dans ce cas au proba de septembre dans les Pyrénées. J ai été éliminé.

    2. Marie-Pierre

      Bonjour Mael, si tu n’as pas toutes les balises, j’ai bien peur que tu ne sois pas repêcher. Mais qui sait, attendons quand même la semaine prochaine. Bonne journée

  9. Alphonsine

    Bonjour Marie Pierre.
    Jai passé également le proba en Ardèche et tout a étais dis…
    Je me sens moins seul et soutenu après avoir lu ton article la dessus et sa fais du bien.
    Je salut ton empathie envers les candidats ainsi que le soutien envers un avenir meilleur pour l’organisation des futurs proba…
    Je te remercie également pour ton site qui a sur le faire progresser

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